ÓPERA. EUGENE ONEGIN DE P.I. TCHAIKOWSKY

Toulouse, Halle aux grains.13, 14-II-2009. Piotr Illitch Tchaïkovski. Académie des Jeunes Chanteurs du Théâtre Marinski. Avec : Garry Magee, Daniil Shtoda, Gelena Gaskarova, Anna Kiknadze, ; Anna Markarova, Elena Sommer, Mikhaïl Kolelishvili, Eduard Tsanga, Léonard Pezzino, Chœur EASO (chef de chœur : Xalba Rallo Sagarzazu),Chef de chant, Larissa Gergieva.

Orchestre National du Capitole de Toulouse, direction : Tugan Sokhiev

Tugan Sokhiev invite Onéguine, quel évènement !

 

RESMUSICA

Hubert Stoecklin

Le chœur du pays basque EASO, admirablement préparé par Xalba Rallo Sagarzazu, a provoqué une émotion profonde dès son entrée a capella et ne s’est jamais éloigné d’une perfection vocale et d’une superbe diction qui réconcilie avec l’idée qu’un vrai grand beau chœur d’opéra peut être homogène et musicalement très en place. Cette magnifique interprétation de cet opéra si délicat a remporté un succès.

Passion Vs. Fashion

FORUM OPERA

Maurice Salles

Mais le public attend scrupuleusement la fin des tableaux ou des actes pour applaudir, ce qui permet la continuité du flux musical. L’orchestre enchaîne les numéros, conduit par la battue précise de Tugan Sokhiev, qui l’accompagne d’une gestuelle et d’indications manuelles imagées et suggestives. Un instant la lecture semble si analytique que l’influx risque de se diluer, puis une accélération distance légèrement le chœur, mais ces menues imperfections, rançon du vivant et du direct, ne font que mieux goûter l’exactitude rythmique, la justesse des dosages sonores, la fougue et les effusions. Alliant cohésion, énergie et souplesse, les musiciens servent au mieux le lyrisme de la partition et font un sort aux pages brillantes comme la valse ou la polonaise. Le chœur Easo n’est pas en reste, et toutes ses interventions sont des instants de pur bonheur ; son chef, Xalba Rallo, prendra justement sa part du triomphe final.

Les cœurs blessés

CLASSIC TOULOUSE

Serge Chauzy

Le moteur essentiel de cette émouvante chronique reste à l’évidence l’orchestre. Sous la direction passionnée mais constamment contrôlée de Tugan Sokhiev, la phalange toulousaine prend ici des couleurs automnales, soutient les échanges chargés d’affect des personnages, traduit pour le spectateur les non-dits, accompagne le déroulement de la tragédie intime. Tugan Sokhiev confère à chaque solo instrumental (ceux du hautbois, du basson, de la flûte ou du cor) une fonction dramatique d’une intensité peu commune. La fluidité de sa direction, la tension qu’il imprime à son orchestre gagnent chaque intervention vocale, pénètre au plus profond de chaque auditeur. Que voici de la belle ouvrage !
Il faut enfin saluer la prestation du Coro Easo, ce magnifique chœur basque, dirigé par Xalba Rallo, dont chaque intervention procure un plaisir sans mélange.
A noter la retransmission en direct sur Radio Classique dont le concert du 14 février aura été l’objet.

On setrouve ici devant unvéritable travail de troupe

ÓPERA

Pierre Cadars

Á côte de la participation irréprochable du chœur EASO, il faut souligner les résultats exemplaires que Tugan Sokhiev obtient désormais de la part de son orchestre.

Une direction rigoureuse, sans sentimentalisme excessif, avec une montée en puissance débouchant sur une scène finale électrisante habituellement associées à Eugène Onéguine.

Le chœur du pays basque EASO, admirablement préparé par Xalba Rallo Sagarzazu, a provoqué une émotion profonde dès son entrée a capella et ne s´est jamais éloigné d´une perfection vocale et d´une superbe diction qui réconcilie avec l´idée qu´un vrai grand beau chœur d´opéra peut être homogène et musicalement très en place.

Cette magnifique interprétation de cet opéra si délicat a remporté un succès considérable bien mérité, dont Tugan Sokhiev a semblé particulièrement heureux ne prenant qu´une trop faible part d´applaudissements restant au milieu de son orchestre et laissant les jeunes chanteurs rayonnants saluer au devant du public. vocale plus lourde.